En 2022... Et encore des préjugés bien ancrés ...

Le 22/06/2022 0

Dans La minute culture

Il me semblait important de faire taire certains préjugés concernant la psychothérapie... Malgré plein de bonnes intentions, la société est à elle seule un frein au bien-être psychique de chacun.

1) Qu'est-ce que la "folie" ?

La notion de folie est de nos jours beaucoup trop considérée comme un terme péjoratif. Dans le langage courant, est assimilé à un "fou", toute personne qui témoigne d'une pathologie de l'ordre de la psychose. Néanmoins, n'avons-nous pas tous, au fond, une part de folie ? Surtout que n'importe quelle personne sur cette Terre à la possibilité de déclencher, tôt ou tard, une psychose. En plus des facteurs génétiques, il existe donc également l'influence de facteurs environnementaux. 

2) "Psy" rime avec "Folie" ?

Il est important de savoir que lorsqu'une personne prend la décision de consulter, le travail psychothérapeutique a déjà commencé ! Débuter une psychothérapie est un cap difficile à franchir, qui prouve que la personne a pris conscience de ses faiblesses. C'est pourquoi, la volonté d'aller voir un psy n'est pas réservée aux psychotiques ou aux "fous", bien au contraire ! Elle signifie que le patient a commencé son travail thérapeutique, qu'il a pris conscience de ses blocages, et qu'il souhaite se donner les moyens de les dépasser. Le psy est donc là pour l'accompagner dans son processus de "connaissance de soi", en aidant son patient à mettre des "mots" sur ses "maux".

3) Qu'est-ce que la "norme" ?

Ce mot est difficilement interprétable car il existe plusieurs types de normes : sociétale, statistique... En revanche, on peut associer la norme à une spécificité qui concerne le plus grand nombre d'individus d'une population. Actuellement, la norme serait d'être névrosé (au moins 64% de la population). Ainsi, malgré des degrés d'intensité variables entre une personne et une autre, il y a névrose, et donc potentiellement "normalité"... Je vous laisse méditer à ce sujet ...

4) Combien de temps va durer la psychothérapie ?

Tout dépend de l'implication du patient dans sa thérapie personnelle, de sa pathologie, de l'intensité de ses symptômes, de l'accompagnement de son entourage... et de nombreux autres facteurs ! Le thérapeute est normalement en mesure de donner un ordre d'idée lors de la première séance, une fois que l'anamnèse aura été réalisée. Il ne peut toutefois pas "affirmer" le nombre de séances nécessaires à la résolution d'une problématique spécifique.  
 

Gardons en tête qu'une personne qui suit une psychothérapie n'est pas folle. Elle a simplement eu la force de caractère de sortir du déni névrotique, en acceptant d'avancer et de se faire épauler par un thérapeute. Ce n'est donc pas une faiblesse, mais une force ! L'accompagnement peut ainsi durer de quelques séances, à plusieurs mois, voire à plusieurs années (rare). Tout dépend de la volonté du patient à rester ou non avec le même praticien. Une chose est sûre, le succès thérapeutique n'est possible que grâce à l'implication des deux partis (patient-praticien) !

psychologie psy psychologue

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

Anti-spam