Préjugés Psy...

 

Le psy analyse ?

C’est un réflexe fréquent lorsqu'on pense à un praticien en psychothérapie. Cela témoigne-t-il d’une angoisse de dévoilement de l’intime ? Tous les praticiens en psychologie ne sont pas des ”analystes”, même les psychanalystes attendent quelques temps avant de partager leur première interprétation.

Un bon professionnel est conscient qu’un geste, un mot, un regard parfois anodin, peuvent renvoyer à une multitude de significations, indispensables à prendre en compte dans la psychothérapie. 

L’écoute clinique requiert une posture mentale très spécifique, alliant vigilance, concentration, et prudence. Une interprétation hâtive est incompatible avec le travail psychothérapeutique. 

 

Le psy est un super héros ?

Le psy n'est pas des super-héros. C'est un professionnel de santé qui met à profit ses connaissances et compétences pour mener à bien un travail thérapeutique avec son patient.

Il étaye la psychothérapie, en mettant en place une relation de confiance praticien-patient, et en prenant soin d'édifier un cadre avec des règles strictes.

"Être psy, ce n’est pas cesser d’éprouver, mais c'est savoir mettre à profit l’intensité ses affects dans la relation à l’autre."


Le psy est riche ?

La précarité concerne aujourd’hui un très grand nombre de psychologues. Le prix des consultations varie d’un praticien à un autre, tout dépend de la durée de la séance, du niveau d’expérience et du lieu d'exercice. Certaines mutuelles prennent en charge les séances de psychologie. 


Seuls les fous ou les faibles vont voir un psy ?

Qu’est-ce qu’être fou ? La définition d'un "fou" est aussi difficile à établir que celle de la "normalité". Il n'y a pas de vérité absolue !

Entreprendre un travail psychothérapeutique n'est pas une honte, bien au contraire ! C'est une preuve d'ouverture d'esprit et de courage. En quelque sorte, c'est aussi une manière de se mettre à nu face à un inconnu !

On peut initier une psychothérapie à cause d'un symptôme handicapant, mais on peut également accomplir cette démarche pour apprendre à mieux se connaître soi-même, pour améliorer ses relations aux autres, pour aborder différemment un problème…

Les maladies mentales plus graves, souvent assimilées, à défaut ou non, à la folie, sont du ressort des psychiatres. 

Savoir demander de l’aide est une force, en aucun cas une faiblesse !


Le psy dort, ou fait semblant d’écouter ?

La distance du thérapeute ne l'empêche pas pour autant d'être présent, bienveillant, voire actif.

Son rôle est de faire des liens associatifs, de relancer, de guider la parole et d’aider le patient à préciser ses arrières pensés. Pour cela, il est indispensable qu’il y ait une première phase d’écoute, où le psy relève discrètement des informations que le patient considère comme anodines.

Concentré, le praticien se charge de mémoriser les dires qu'il entend, en prenant également soin de laisser s'installer des moments de silence. 

Le silence est nécessaire pour qu’un patient puisse s’exprimer librement. Il est dit "plein" lorsque le patient réfléchit à ce qu'il vient de se passer. Ce type de silence est riche à l'avancée de la psychothérapie.

A l'inverse, les silences "vides" doivent être reconnus et abrégés par le thérapeute. C'est à ce moment qu'il peut étayer la psychothérapie vers des informations qu'il a perçues comme importantes, lors de la phase d'écoute. 

L’accent est donc initialement mis sur le patient, puis le psy entre en jeu et met en place une phase de confrontation. Il ne peut pas exprimer clairement les informations qu’il a retenu, mais la confrontation avec son patient lui permettra de mettre ce dernier sur la piste d’éléments importants.

Date de dernière mise à jour : 25/04/2023